Grégoire Girard

 

Chronologie de sa vie et de ses travaux

17 décembre 1765 : Naissance de Jean-Baptiste-Melchior-Gaspar-Balthasar Girard. Enfance dans la maison familiale, actuelle Rue des Épouses 1.


1775 à 1781 : études au collège Saint-Michel de Fribourg (anciennement jésuite).


Septembre 1781 : Admission dans l’ordre franciscain, entrée au couvent des cordeliers de Fribourg.


1782 : Noviciat au couvent de Lucerne.


Mai 1783 – 1784 : Etudes aux collèges franciscains d’Offenbourg et d’Ueberlingen.


Novembre 1784 – 1788 : Etudes de théologie au couvent de Wurtzbourg ; il y défend deux thèses (Ecritures saintes et droit canon).


Avant octobre 1788 : Ordination aux ordres mineurs par l’évêque F.-L. von Erthal.


Octobre 1788 : Retour à Fribourg après plus de cinq année d’études en Allemagne.


22 décembre 1788 : Ordination comme prêtre par l’évêque B.-E. de Lenzbourg.


1788 – 1789 : Enseignement au collège franciscain d’Ueberlingen.


1790 : Nomination comme prédicateur de l’église des cordeliers de Fribourg.


1790 – 1799 : Enseignement de philosophie et de morale au couvent de Fribourg, bibliothécaire et directeur de chœur. Il rédige durant ces années l’ébauche d’un traité de prédication intitulé De la manière de prêcher l’évangile (s.d., 140p.).


Printemps 1798 : Participation active à la soumission du clergé de Fribourg à la Constitution helvétique du 12 avril 1798 et au serment civique. Il rédige pour le compte de son évêque un manuscrit intitulé Réflexions sur l’article six du Projet de Constitution pour la Suisse (s.d. [avant le 12 avril 1798], 30p.).


12 août 1798 : Réponse à l’appel du ministre des Arts et des Sciences de la République helvétique P.-A. Stapfer. Envoi à Aarau du Projet d’éducation publique pour la République Helvétique.


19 janvier 1799 : Nomination au Conseil d’éducation du canton de Fribourg par le Directoire. Il est chargé de l’inspection générale des écoles. Il ne siégera qu’à deux séances.


Début 1799 : Nomination au ministère des arts et des sciences de la République Helvétique (Lucerne) comme archiviste. Il participe à la Société littéraire du ministre Stapfer.


Avril 1799 : Démission du ministère des arts et des sciences.


11 avril 1799 : Retour à Fribourg.


25 juin 1799 : Nomination du « citoyen Girard » comme ministre du culte catholique auprès des autorités suprêmes de l’Helvétie. Il exercera son ministère à Berne jusqu’en août 1804. De sa période à Berne, il conservera près de cinquante sermons manuscrits rédigés en français et en allemands.


1799 : Rédaction pour le compte du ministère des arts et des sciences d’un Etat des sciences dans le canton de Fribourg, contenant un « tableau des personnes instruites que l’on pourrait employer dans la nouvelle formation de nos écoles ».


Novembre 1800 : Girard s’oppose en vain à l’envoi d’une série de doléances rédigées par l’évêque Odet à destination du gouvernement helvétique. Il conservera une copie de cemémoire abondemment annoté par lui-même et le chanoine Fontaine.


Fin 1801 : La municipalité de Fribourg arrête d’envoyer à Burgdorf (BE) une délégation, composée notamment de Girard et de Fontaine, pour prendre connaissance de la méthode enseignée par Pestalozzi et décider par la suite si elle y placera un instituteur fribourgeois pour s’y former.


Mai 1803 : Rédaction d’un mémoire pour la défense de la communauté des cordeliers de Fribourg, accusée par l’évêque Odet d’enseigner de mauvaises doctrines, le kantisme en particulier.


Été 1803 : Malgré le soutien de l’ambassadeur d’Espagne, Girard ne parvient pas à accéder à l’épiscopat de Lausanne suite au décès de l’évêque Odet le 29 juillet 1803. Le St-Siège lui préfère le Père Maxime Guisolan, capucin, nommé le 3 septembre 1803.


3 décembre 1803 : Nommé Visiteur majeur des Franciscains en Suisse.


10 février 1804 : Décès de son père.


Octobre 1804 : Nommé Gardien du couvent des cordeliers de Fribourg pour la première fois.


Septembre 1804 : La commune de Fribourg remet la direction des écoles françaises aux cordeliers et celle des écoles allemandes aux augustins. En qualité de Supérieur du couvent, le Girard est appelé à diriger les classes françaises.


2 novembre 1804 : Ouverture de l’école chez les cordeliers.


1805 : Nommé commissaire provincial et Visiteur de l’Ordre franciscain en Suisse.


1806 : Publication d’un manuel intitulé Elémens de lecture et de calcul : à l’usage des élèves de l’école française de Fribourg en Suisse.


3 février 1807 : Le Conseil communal de Fribourg adopte un nouveau règlement sur les écoles, insistant sur l’obligation pour les pères de famille d’envoyer leurs enfants dans les écoles primaires ou particulières.


19 février 1807 : Le Conseil communal de Fribourg adopte un règlement sur l’organisation de la Chambre des écoles. Les Supérieurs des cordeliers et des augustins, ainsi que la Supérieure des Ursulines, sont nommés Préfets et Commissaire d’instruction.


11 mai 1808 : Girard visite l’école de Fellenberg à Hofwyl (BE).


Fin 1809 : Début dans la peinture, dans l’atelier de son oncle Joseph de Landerset. Décore le manoir du comte de Diesbach à Courgevaux.


18 novembre 1809 : Girard est nommé par la Diète, avec Abel Mérian et Frédéric Trechsel, membre de la commission d’enquête sur l’Institut de Pestalozzi à Yverdon. Le rapport sera publié en 1810.


Fin 1809 – début 1810 : Visite de l’Institut durant six jours et rédaction du rapport.


1812 : Publication d’une deuxième édition de l’Abécédaire à l’usage de l’école française de la ville de Fribourg. La préface de Girard est datée du 30 novembre 1811.


8 septembre 1812 : Envoi d’un mémoire à la commune de Fribourg pour une réforme de l’enseignement du dessin dans les écoles primaires.


27 décembre 1812 : Création avec Nicolas Gady de la Société économique de Fribourg.


1812 : L’évêque Guisolan se plaint à la congrégation du concile de l’enseignement du kantisme par les cordeliers. L’affaire ne sera discutée à Rome qu’à partir de mars 1815.


1er octobre 1814 : Premières critiques adressées par le nonce Testaferrata à la secrétairerie d’Etat à Rome sur Girard et la discipline des cordeliers en Suisse.


9 décembre 1814 : décès de l’évêque Guisolan. Plusieurs ecclésiastiques du canton de Fribourg ainsi que le nonce de Lucerne prennent la plume pour prévenir le St-Siège contre une possible candidature de Girard.


5 février 1815 : Lecture en séance de la Société économique d’un rapport sur la nécessité d’améliorer les écoles populaires du canton.


15 mars 1815 : Première séance de la congrégation des affaires ecclésiastiques extraordinaires (congregazione degli affari ecclesiastici straordinari) relativement aux accusations de kantisme portées contre Girard et les cordeliers par l’évêque Guisolan, en 1812. La défense de Girard est considérée comme très partiale, mais la congrégation décide d’attendre les pièces justificatives promises par le cordelier.


1815 : Le P. Girard découvre la méthode d’enseignement mutuel par l’entremise de son ami le pédagogue genevois François Naville. Théorisée et mise en pratique dès 1789 par Bell et Lancaster, Girard n’en eut donc connaissance qu’en 1815, avec son introduction en France par Lasteyrie et Laborde.


21 février 1816 : Lecture en séance de la Société économique d’un rapport sur l’organisation morale de la maison de corrections.


Juin 1816 : Enseignement mutuel dans toutes les classes dirigées par le P. Girard. .


9 juin 1816 : Lecture en séance de la Société économique d’un rapport sur la meilleure manière d’organiser une école des garçons dans nos campagnes.


1er juillet 1816 : Transmission de toutes les pièces justificatives de Girard à la congrégation des affaires ecclésiastiques extraordinaires à Rome. L’affaire Girard n’aboutira à aucune résolution.


3 août 1816 : Venue à Fribourg de l’Anglais Andrew Bell, fondateur du monitorial system à Madras puis à Londres, accompagné du Parisien Marc-Antoine Jullien, promoteur de la méthode mutuelle en France et qui avait confié ses trois premiers fils à l’Institut Pestalozzi d’Yverdon.


1816 : Le mode mutuel se répand aux classes germanophones des augustins, aux classes de filles des ursulines et des visitandines, ainsi que dans le canton, à Romont, Rue, Arconciel, Villarepos, Font, Hauteville, Montet, Cheyres, Tavel et Liebesdorf. Visite du Prince du Danemark, du prince bavarois de Wrède, du roi de Suède Gustave III, du comte de Montgelas, premier ministre du roi de Bavière, de Rodolphe Hanhart, recteur du Gymnase et du Paedagogium de Bâle, de Casimir Perier et du Dr. James Pillans d’Édimbourg.


27 janvier 1817 : Lecture en séance de la Société économique d’un mémoire sur la combinaison de l’instruction et du travail à la fabrique de bienfaisance de Fribourg.


1816-1817 : Des instituteurs de Neuchâtel et du Jura viennent à Fribourg se former à la méthode mutuelle. Ouverture d’écoles « girardines » à Berne et Zurich.


Juillet 1817 : L’évêque Yenni soutient officiellement l’enseignement mutuel auprès des autorités fribourgeoises (lettre du 27 juillet 1817).


17 octobre 1817 : Girard reçu membre honoraire de la Société pour l’enseignement élémentaire à Paris.


1818 : Publication de l’Emploi des tableaux de lecture et d’orthographe dans les écoles d’enseignement mutuel et du Mémoire sur l’enseignement religieux de l’école française de Fribourg.


Février 1818 : Visite à Fribourg d’une délégation russe, dirigée par le baron de Strandmann, afin d’étudier la méthode d’enseignement mutuel.


Mai-Juillet 1818 : Visite du grand-duc de Mecklembourg-Strelitz, qui place dans l’école de Girard un orphelin qu’il a recueilli. Visite de Robert Owen, fondateur du mouvement coopératif ouvrier anglais, accompagné du Genevois Charles Pictet qui avait fait le voyage de New-Lanark où Owen éduquait les enfants pauvres en leur apprenant un métier (mai). Visite de Pestalozzi, porteur d’un préjugé défavorable sur la méthode mutuelle et qui passe aussitôt à l’enthousiasme : « Votre Girard fait de l’or avec de la boue », selon un mot laissé au chanoine Fontaine (6 juillet).


Octobre 1818 : Le gouvernement fribourgeois vote le rappel des jésuites. Le Conseil communal et les parents des élèves réitèrent leur confiance à Girard. Stapfer, depuis Paris, propose une place en France à Girard, qui refuse.


Février 1819 : Visite de l’école de Girard par des instituteurs bernois, durant une semaine, accompagnés par Trechsel et Stettler. Cf. Schulmeisterblatt, 13 juillet 1819/n° 3, p. 22.


Avril 1819 : Visite des instituteurs argoviens, notamment Hunziker, promoteur de l’enseignement mutuel dans le canton d’Aarau.


Mai 1819 : Visite des instituteurs zurichois. Rapport positif des autorités communales bernoises envers l’enseignement de Girard. Lettre de soutien à Girard de la colonie fribourgeoise d’étudiants de Vienne.


30 mai 1819 : Nicolas Sébastien Gachet, consul général de Suisse à Rio de Janeiro, artisan de l’émigration fribourgeoise à Nova Friburgo, s’adresse à Girard en lui demandant de lui procurer deux jeunes instituteurs pour le Brésil.


Après mai 1819 : Visite d’instituteurs vaudois. Le Conseil académique de Lausanne fait part du succès de la méthode de Girard en matière de langue et de développement intellectuel des enfants.


30 juin 1819 : Inauguration de la nouvelle école des garçons, conçue par Girard.


1821 : Parution-diffusion de la Grammaire des campagnes.


Septembre 1822 : Cours normal donné aux instituteurs du canton, par Girard.


Novembre 1822 : Visite de William Allen, quaker.


25 février 1823 : Lettre de l’évêque Jenny au gouvernement fribourgeois demandant l’interdiction de l’enseignement mutuel.


5 mars 1823 : Le Conseil d’éducation est chargé de faire un rapport sur les résultats de la méthode mutuelle.


Nuit du 9-10 mars 1823 : Selon Daguet, des cris auraient été lancés de nuit devant l’évêché, le collège Saint-Michel et la maison de l’avoyer : « Vive Girard ! A bas l’évêque, les jésuites et l’Avoyer Gottrau ! ».


14 mars 1823 : Les autorités, le Conseil d’éducation et le Curé de la ville assistent aux classes de Girard, à sa demande.


15 mars 1823 : Le Conseil d’éducation rend au Conseil d’état un rapport favorable sur la méthode d’enseignement mutuel.


18 avril 1823 : Séance du Conseil d’état. Décision de retirer l’ordonnance du 30 juin 1819 concernant les écoles rurales.


Après le 18 avril 1823 : Le Conseil communal, apprenant la décision du canton, fait imprimer le mémoire de Girard sur les progrès de l’école depuis 1818.


21 avril 1823 : Plusieurs centaines de membres de la bourgeoisie de Fribourg s’unissent pour soutenir l’école de Girard (Adresse des pères de famille).


24 avril 1823 : François Naville rédige et édite à Genève les Mémoires de Mgr l’évêque de Lausanne et Genève pour défendre Girard en montrant la versatilité du prélat. On suspecte Girard de les avoir écrits.


4 juin 1823 : Interdiction de l’enseignement mutuel par le Grand Conseil. Romain Werro défend Girard. Nicolas Gady, pourtant ancien ami de Girard, parle au nom des conservateurs. Le vote sanctionne l’enseignement mutuel à l’appel nominal, par 79 voix contre 35.


5 juin 1823 : Quatre instituteurs francophones et un germanophone démissionnent, en soutien à Girard. On remplit l’église des cordeliers d’élèves et de leurs parents pour donner l’occasion à Girard de faire ses adieux.


6 juin 1823 : Démission de Girard par une lettre au Conseil municipal.


23 juin 1823 : Lettre du Conseil d’éducation en hommage à Girard. Remise d’une gravure en cadeau.


29 juin 1823 : Décès de la mère de Girard. Jugée responsable par les ennemis de Girard de l’hérésie de son fils, sa dépouille est profanée, exhumée et traînée dans un fossé longeant le cimetière.


Juillet – Septembre 1823 : Dans l’impossibilité de passer immédiatement à l’enseignement simultané, les « moniteurs » sont renommés « décurions ». Stapfer, apprenant les malheurs du P. Girard, lui propose un poste à Paris, comme en 1819. Girard refuse à nouveau.


Août 1824 : Le P. Girard est consulté par le Paedagogium de Bâle au sujet du plan de réorganisation des écoles populaires du canton.


17 septembre 1824 : Lettre de remerciement du Conseil communal à Girard avant son départ.


25 septembre 1824 : Lettre de remerciement des pères et mères de famille de la ville de Fribourg. Souscription pour lui offrir une tabatière en or.


14 octobre 1824 : Arrivée à Lucerne, nommé Gardien du couvent des Cordeliers de la ville.


15 septembre 1825 : Girard est invité à prendre la parole lors de la séance de la Gemeinnützige Gesellschaft (société d’utilité publique) à Lucerne.


Fin 1825 : Girard accepte de reprendre la direction de l’école des pauvres (Freyschule) de Lucerne.


Juin – Septembre 1826 : Girard accepte de donner le catéchisme à la princesse polonaise Czartoriska. Il rédige à son attention un cours de religion.


12 septembre 1826 : Séance de la Société d’utilité publique à Zurich. Girard y présente son Organisation des écoles et la formation des instituteurs dans les cantons alpestres, publié dans le bulletin de la société.


Fin 1826 : Rédaction de l’Explication du plan de la ville de Fribourg, écrit à Lucerne. Ouvrage novateur dans la manière d’appréhender et d’enseigner la géographie. Girard commence à rédiger ses Souvenirs. Le Visiteur provincial des Cordeliers en Suisse reçoit l’ordre du Général de l’Ordre de déposer de leurs charges les Pères Girard, Marchand et le gardien de Locarno. Pression de Rome critiquant l’orthodoxie des trois religieux.


18 avril 1827 : Le chanoine Fontaine écrit un mémoire de 40 pages à l’évêque Jenny afin de faire revenir Girard à Fribourg. L’évêque propose de s’en remettre à l’autorité pontificale.


Octobre 1827 : Girard est nommé Gardien des cordeliers de Fribourg lors du chapitre général de l’Ordre, mais les autorités lucernoises souhaitent le conserver auprès d’elles.


1828 : Il est nommé Professeur de philosophie au Lycée de Lucerne. Il exercera cette fonction jusqu’en 1834.


1829 : Reprise de la direction de la Freyschule, en plus de son enseignement au Lycée.


1830 : Girard songe à rentrer à Fribourg. Les autorités lucernoises et les élèves insistent pour qu’il reste.


1er juillet 1831 : Nouveau souhait de Girard de rentrer à Fribourg, et à nouveau les autorités lucernoises réussissent à le retenir à nouveau.


1831 : Chappuis, remplaçant et ami de Girard, fait paraître une nouvelle Grammaire de langue, sur la base de manuscrits du P. Girard. Le P. Girard n’est pas satisfait de la version finale. Comme en 1821, des attaques sont portées contre l’ouvrage, venant notamment de curés de campagne. Alarmé, l’évêque Jenny prend position contre l’ouvrage et attaque le Conseil d’éducation. L’ouvrage est publiquement critiqué dans la presse conservatrice (Le Véridique, feuille légitimiste).


1832 : Girard réagit par la rédaction d’un mémoire : Ma protestation contre le mémoire adressé au vénérable clergé du canton de Fribourg. Mais face à la polémique, il ne le publie pas. Girard est sollicité pour des questions pédagogiques par les cantons de Berne, Bâle, Soleure… Les écoles lucernoises, comme celles de Fribourg avant elles, sont régulièrement visitées (le Comte polonais Grabowsky, l’abbé Nicolas Pons, de Palma de Majorque).


Septembre 1832 : Girard passe trois jours à Soleure, à la demande des autorités, pour réorganiser les écoles selon le mode mutuel. La ville le remercie par le don d’une tabatière en or.


17 août 1833 : Girard est nommé membre honoraire de la Société d’utilité publique de la Suisse italienne, à Locarno.


18 août 1834 : Démission de son poste de professeur de philosophie à Lucerne.


Octobre 1834 : Retour à Fribourg, pour sa retraite, avec l’intention de ne plus s’occuper des affaires scolaires. Le Conseil communal lui propose de reprendre la direction des écoles municipales. Girard refuse mais accepte de remonter en chaire dans son couvent pour la distribution des prix.


Juin 1835 : Les autorités fribourgeoises demandent à Girard de prendre en charge la future « école moyenne centrale ». Girard refuse mais accepte de patronner un projet pour celle de Schwyz.


Juillet 1835 : Les autorités bernoises demandent à Girard de devenir directeur de l’école normale du Jura nouvellement créée. Girard refuse.


Août 1835 : Le Société d’utilité publique demande à Girard de visiter les écoles normales de Suisse. Il commence par Fribourg, se rend ensuite à Lausanne. Visite des Italiens Lambruschini et Meyer (Livourne), Petiti, Buoncompagni…, grands admirateurs de Girard, des Anglais Kay, Osborn, Shutellworth,…, de l’Américain Woodbridge (Boston). Entrevue entre l’académicien, professeur à la Sorbonne, ministre, « roi des philosophes et des Français » (selon un mot de Louis-Philippe) Victor Cousin et le P. Girard.


Septembre 1838 : Girard visite l’école normale germanophone de Berne.


Octobre 1839 : Girard nommé une troisième fois Provincial de l’Ordre.


Novembre 1839 : Girard est pressenti pour être président de la Société helvétique des sciences naturelles.


Novembre 1839 – Février 1840 : Girard est malade. Il reste quatre mois alité dans sa cellule. Son confrère et ami le chanoine Charles Raedlé est nommé Préfet de l’école primaire de Fribourg.


Mars 1840 : Achèvement du dernier volume du manuscrit du <Cours de langue. L’évêché refuse son approbation.


5 mai 1840 : Fait Chevalier de la Légion d’honneur par Louis-Philippe, grâce à l’appui de Cousin, pour l’ensemble de son œuvre pédagogique.


24 août 1840 : Président annuel de la Société helvétique des sciences naturelles, lors de la réunion de Fribourg, il fait un discours d’ouverture.


Début 1842 : Ernest Naville, fils de François, ami et émule de Girard, donne un cours public sur la pédagogie de Girard, à Genève.


Fin 1842 : Le peintre Bonjour brosse les premiers portraits de Girard. Girard se consacre à la rédaction de son Cours de langue. Devant l’impossibilité de le faire publier à Fribourg, il se tourne vers Naville et la France dès la fin 1841.


Été 1844 : L’Enseignement  régulier de la langue maternelle reçoit le Prix Montyon.


Janvier 1845 : Girard est nommé Correspondant de l’Académie des Sciences morales et politiques à l’Institut de France.


6 mars 1850 : Décès du Père Girard.

Page en construction – dernière mise-à-jour : 2 février 2018